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UNE OPERATION DELICATE,
MAIS CRUCIALE
Régler la netteté d'une image est la fonction de base de tout télescope. Visuellement, il suffit de porter l'oeil à l'oculaire et de touner la molette de mise au point, jusqu'à l'obtention de l'image la plus fine possible. Les appareils photographiques conventionnels possèdent des verres de visée plus ou moins clairs, munis pour certains d'une petite loupe aidant à la mise au point des images. Les adeptes de la Haute Résolution utilisent par ailleurs la fameuse méthode du couteau de Foucault. En
ce qui nous concerne, le problème est différent, et parvenir à une
netteté "aux petits oignons" peut s'avérer long et délicat.
LES DIFFERENTES METHODES Il
faut déjà avoir bien présent à l'esprit que, par nuit turbulente,
une focalisation précise sera toujours plus ardue à obtenir. L'appréciation visuelle de l'image Cette "méthode" consiste
tout simplement à centrer sur le capteur des étoiles de plus en
plus faibles, tout en examinant l'aspect de leur disque à l'écran
et en modifiant la mise au point en conséquence. Le repérage à l'oculaire Il s'agit ici de réaliser
une série d'images d'un même champ, et de tourner simultanément
la molette de mise au point jusqu'à ce que l'image à l'écran soit la plus
fine possible. Une fois la meilleure netteté réalisée, cette opération
pourra être grandement facilitée la fois suivante si l'on ôte à présent
la caméra CCD sans toucher surtout à la molette de mise au point.
On insère à la place un oculaire à fort grossissement, que l'on
fait coulisser d'arrière en avant pour obtenir la netteté la plus
fine, puis l'on marque d'une raye le tube de l'oculaire. Lors de
la prochaine sortie CCD, on glissera d'abord cet oculaire jusqu'au
repère, puis, avec la molette, on réalisera la mise au point sur
l'objet désiré. L'intensité du pixel le plus brillant Une pratique
courante pour mettre au point une image CCD est de réaliser une série
d'acquisitions de la même portion du ciel, tout en modifiant la focalisation
du télescope, de manière à ce que l'intensité du pixel le plus brillant
du champ soit maximale. (C'est la méthode que préconise Sbig pour
ses caméras). La coupe photométrique d'une étoile C'est la
routine de focalisation proposée notamment par le logiciel Prism.
A l'aide d'une modélisation de gaussienne 2D, on calcule la largeur
à mi-hauteur d'une étoile de référence, sur laquelle on effectue
des poses successives. Plus le nombre obtenu est faible, meilleure
sera la netteté. Le test de l'aigrette de diffraction Ici, il faut centrer
une étoile relativement brillante. On pose quelques secondes afin
d'obtenir une aigrette contrastée - cette aigrette est produite par
l'araignée supportant le miroir secondaire du télescope. Pour les Schmidt-Cassegrain,
il suffit d'en fabriquer une (deux baguettes de bois perpendiculaires
que l'on place à l'avant du pare-buée font très bien l'affaire) -.
Le but est d'obtenir une aigrette aussi fine et droite que possible
; dans le cas contraire, elle apparaîtra plus ou moins dédoublée.
LA METHODE DU DISQUE DE HARTMANN C'est la méthode que
j'utilise depuis peu, et avec laquelle j'ai obtenu pour le moment
les meilleurs résultats.
Les trous doivent être positionnés assez proches de la circonférence du disque. Par contre, leur diamètre n'est pas critique ; pour ma part, je leur ai donné une dimension représentant 1/5ème du diamètre du miroir. On pointe alors le télescope vers un groupe d'étoiles de magnitudes variées (amas globulaire par exemple). Lorsque la mise au point n'est pas bonne, chaque étoile apparaît quatre fois - une pour chaque trou du disque -. On réalise
alors des acquistions en série, tout en tournant la molette de mise au
point du télescope. Les quatre images se rapprocheront - ou s'éloigneront
si l'on défocalise - de plus en plus, jusqu'à ce qu'elles n'en forment
plus qu'une seule. Ma première image réalisée avec focalisation par disque de Hartmann : le Grand Amas d'Hercule |